« MOUVEMENT JEP » : Suite au boycott du 5 juin la CAP s’est tenue le 13 juin

LE GROUPE DE TRAVAIL DEMANDÉ S’EST REUNI :
INSTRUCTIF POUR COMPRENDRE LA NASSE ADMINISTRATIVE (POUR LES POSTES ET MÉTIERS) SUR FOND DE DÉSHÉRENCE PUBLIQUE

La CAP nationale du mouvement « éducation populaire jeunesse » s’est tenue 8 jours après le boycott par la FSU de la CAP initialement prévue le 5 juin. Conformément à la demande d’EPA, elle a été précédée d’un groupe de travail avec les deux directions (SD1 et SD2) de la DRH des ministères dits sociaux concernés par la gestion du mouvement et des corps spécifiques « jeunesse et sports ».
Le bureau SD1 a la main sur le volume des emplois, le suivi des plafonds d’« ETP » et « ETPT ». Il compile des données issues des dialogues de gestion régionaux désormais placés sous la responsabilité des préfets de région. C’est le bureau SD1 qui procède aux ajustements des emplois à supprimer en cette période d’austérité programmée. Ainsi, le BOP 124 (qui représente environ 10 000 ETP) doit-il en détruire 224 en 2014, après les quelques 186 de 2013. Le bureau SD1 est une sorte la cellule opérationnelle de la direction du budget. Concrètement ce sont les conseillers d’animation sportive et les CEPJ qui alimentent le plus ces suppressions d’emplois. Sur deux années, les suppressions représentent en moyenne 4% des effectifs du BOP 124, mais sur les seuls CEPJ (sans concours de recrutement en 2014) et CAS ces destructions de postes sont plus proches des 7 à 8%.
Le bureau SD2 – qui gère les opérations spécifiques aux corps « jeunesse et sports » – doit agir dans le cadre fixé par le bureau SD1.
Manquait la DJEPVA au groupe de travail ! Comme c’est étrange. Notre belle endormie était une fois de plus ailleurs, dans l’évanescence de ses missions du jour, à moins que ce ne soit dans celles vouées à déchanter en lendemains. Nous avons fait sans elle, comme d’hab.

LE GROUPE DE TRAVAIL DU 13 AU MATIN

Les représentants du SEP-UNSA et d’EPA-FSU ont globalement partagé les mêmes constats et analyses d’une gestion qui remet en cause les capacités et le droit au mouvement des personnels techniques et pédagogiques. Les chefs de services, dans les faits, choisissent leurs « collaborateurs » en les classant au regard de critères qui leurs sont propres. Cela ouvre la voie à toutes les dérives possibles car l’administration est loin d’être parfaite (mise à l’écart de syndicalistes, choix de profils plutôt masculins ou féminins, utilisation de données personnelles et familiales…). Malgré les divergences réelles sur la conception du syndicalisme et sur les niveaux d’exigences, le front syndical a été tenu. Le SEP a même accepté, à la fin, une exigence incontournable portée par EPA : faire que chaque CAP soit précédée d’une séance de travail au moins huit jours avant, non pas pour jouer la CAP avant l’heure (cet argument est dérisoire autant que désobligeant) mais pour ne pas découvrir en séance des critères que le paritarisme doit permettre de connaître avant la CAP. Le paritarisme ce n’est pas être « à parité » physiquement dans une salle de réunion, c’est partager de manière égale des informations présidant aux actes de gestion des salariés du service public républicain. C’est la République qui paye des fonctionnaires et il y a un droit de regard conféré par la loi aux représentants élus des personnels pour éviter tout arbitraire ou clientélisme politicien assimilable au fait du prince d’antan. Sans être victime d’angélisme, la FSU est intransigeante sur cet aspect. Les représentants de l’administration ont saisi l’ampleur de la détermination.

Après deux petites heures d’échanges il ressort six points essentiels :

1 – Anticiper et revoir le contenu des dialogues de gestion régionaux (DR/DD)

Les Préfets (SGAR) officiellement, mais les DRJSCS dans les faits, après dialogue avec les DDI, font chaque année des propositions de plans de recrutement au regard des plafonds d’emplois fixés globalement pour la région et arrêtés pour chaque service dans le cadre du BOP 124. Le volume de suppressions d’emplois demandé par le gouvernement est tel que les premières copies remontant des régions n’en prévoyaient pas assez. Le bureau SD1 les a retournées aux DR et préfets de région pour qu’elles en suppriment davantage ! En 2014, cela a eu pour effet de retarder toutes les opérations préalables au mouvement. La DRH s’est engagée à agir sur le contenu des dialogues de gestion, voire à mieux les anticiper pour que les chefs de services soient plus précis et plus réactifs. La DRH se base en effet désormais sur ces « propositions » locales qu’elle ajuste pour en déduire tant le mouvement que les plans de recrutements (concours) par corps. Au passage il nous a été dit que le concours des CEPJ (calqué sur celui des professeurs certifiés) était tellement complexe que cela motivait largement qu’on n’en fasse pas souvent ! Remarque que personne n’oserait porter bien longtemps à l’Education Nationale, mais à la Santé…
Les corps spécifiques JS ont un mouvement unique ou principal en juin de chaque année, ce qui n’est pas le cas pour les corps du ministère de la Santé et du Travail. La DRH convient qu’il faut améliorer le système pour mieux intégrer cet échéancier. Dont acte.

2 – Convoquer un groupe de travail préparatoire à chaque CAP

Tous les corps (sauf celui des CEPJ) spécifiques JS ont des groupes de travail préparatoires aux CAP pour affiner des critères décisionnels de séances de CAP, découvrir des cas individuels présentant des aspects très particuliers (situations familiales complexes, maladies, contraintes de services, mesures de cartes d’emplois…). EPA – dans les autres corps où il est représentatif (CTPS et professeurs de sport) réclame ces séances préparatoires qui permettent d’éviter des conflits inutiles. Pour autant, ces derniers doivent être menés là où ils le méritent après connaissance des points d’achoppement et des raisons administratives de leur construction. C’est la « transparence » éthique du paritarisme qu’il s’agit de faire vivre. L’administration s’est engagée à étendre cette pratique aux CEPJ.
Par principe, EPA fait toujours connaître avant chaque CAP, tant à l’administration qu’au SEP, l’énoncé de ses choix (hors classe, liste aptitude, avancement d’échelon, mouvement…) et ce qui les motive avec des commentaires les explicitant. L’administration en retour fait savoir à EPA et au SEP quelles vont être ses propositions environ 48H à l’avance pour permettre des ajustements d’argumentation avant séance. Le SEP ne fait jamais rien connaître en retour, préférant jouer la partie en CAP au nom du refus de tout « accord de couloir en amont ». C’est certes louable dans le principe, mais inopérant pour changer significativement les critères de gestion présidant aux choix en cours de CAP. La mise en place de ces groupes de travail préalables ne décide rien en amont. Ces GT vont permettre désormais de fixer tous les éléments d’information possibles de l’instant pour parfaire les arguments de la séance de CAP à venir en les concentrant sur ce qui fait problème. Nous avons tout à y gagner. Une règle déontologique s’imposera cependant : qu’aucun élu des personnels ne divulgue en dehors des intéressés les informations préalables aux mouvements sur la place publique. Ce serait là pervertir l’accord. Nous y veillerons car nous voulons avoir une conduite professionnelle, pas clientéliste.

3 – Renouer avec des postes profilés sur les missions, précisés vacants ou susceptibles de l’être

Le mouvement 2014 est illisible. Depuis plusieurs années déjà, on voyait bien que la tendance voulue par la DRH était de banaliser tous les postes (CAS en sport et CEPJ en JEP) et les rendre polyvalents. Sans que cela ne constitue une réponse satisfaisante pour sauver les métiers ou les défendre, la DRH s’engage à demander aux chefs de services qu’ils décrivent a minima les profils des postes mis au mouvement. Car ne rien préciser c’est systématiquement laisser le chef de service définir seul les missions. En DDCS/PP, on peut ainsi vérifier que des CEPJ ne sont plus utilisés sur des profils JEP. En DRJSCS aussi, on constate que des collègues sont utilisés sur des missions ACSE, d’autres sont prêtés contre leur gré ou non, à des DDCS/PP ! Le mouvement est devenu une grande braderie. Ce n’est pas là une invention de syndicalistes ombrageux, mais un constat factuel.

4- Connaître le classement des directeurs, élargir les critères familiaux

EPA a demandé à connaître le classement effectué par les directeurs tout en dénonçant cette pratique scandaleuse. Cet usage administratif hérité de la RGPP, encouragé par note service, n’a aucun caractère réglementaire. Il peut être opposable en justice et il le devrait si les collègues en ont le courage. L’administration a prétexté ne pas pouvoir modifier le logiciel du mouvement pour intégrer le « classement » des services d’accueil. EPA a demandé alors qu’on le fasse manuellement, tant pis. L’administration s’y est engagée. EPA a fait savoir que si cela n’était pas fait il demanderait autant de suspensions de séances que nécessaire pour accéder à ces informations, sur chaque poste où il y aurait plus d’un candidat.
Enfin, engagement est pris de ne plus seulement considérer les rapprochements de conjoints (qui ont un caractère légal) mais, à côté de la loi, de prendre en compte les charges familiales réelles : la garde d’enfants des couples séparés, ou d’enfants reconnus en dehors du mariage ou du PACS, l’accompagnement de parents ou de proches en perte d’autonomie de plus en plus prégnante avec le vieillissement de la population… Sur ces sujets, la DRH a accepté de faire figurer toutes ces données dans les GT préparatoires, qu’elles viennent de la parité administrative ou de la parité des personnels. En toute évidence ces données devront être étayées par des certificats. C’est à nos yeux une avancée notable.

5 – La DRH a proposé un autre principe d’organisation du mouvement, EPA s’y est opposé

En fin de séance, la DRH a proposé d’avoir un « tableau de mutation » (pratique qui existe à la Santé et au Travail sur des postes non profilés).
Ce tableau consisterait à recenser au fil de l’eau TOUS les postes vacants ou qui se libèrent et sont susceptibles d’être ouverts et TOUTES les demandes sur lesdits postes qu’ils soient libérés ou non. La CAP se réunit (en juin) et se prononce sur tous les postes ainsi identifiés vacants ou susceptibles de l’être. Pour tous les postes vacants et pourvus à ce mouvement de juin, les décisions sont alors prises. Pour les postes non encore libérés (collègues en attente de réponse pour un détachement sur emploi dans une autre administration, en attente d’une admission à un concours dans un autre corps supposant une mutation, ou pour toutes autre raison différant le départ) la CAP se prononcerait sur une nomination de collègue. Et au fur et à mesure des postes qui se libéreraient, les collègues pressentis par avis de la Cap seraient nommés. Cela fluidifierait le mouvement pour la DRH.
EPA (rejoint semble-t-il par le SEP) n’a pas voulu de cette proposition pour trois raisons :

  1. il vaut mieux avoir un mouvement principal en juin et un mouvement d’ajustement à la rentrée comme cela se passe pour les professeurs de sports et CTPS car cela permet à tout le monde d’avoir la même publicité sur les postes. Cela permet enfin aux collègues non satisfaits au mouvement principal de pouvoir réorienter leurs demandes. Un tableau figerait tout plus longtemps. L’organisation de deux mouvements assure l’égalité d’accès à l’information et limite toute pratique de billard à trois bandes ou délit d’initié.
  2. cette pratique ignore les contrats d’objectifs annuels et les spécificités de métiers des personnels techniques et pédagogiques. Or si les situations familiales doivent être prises en considération (le mouvement se résumant beaucoup à ça) on ne peut en déduire des modes de gestion qui aident la centrifugeuse à métiers à tout faire disparaître.
  3. la publication possible de ces postes en amont du mouvement sur la BIEP pour élargir le vivier ne peut en aucun cas convenir car c’est encourager des fonctionnaires mobiles à venir s’inscrire dans un métier qu’ils ignorent en aidant encore par là une administration elle-même en perdition à ne pas organiser de concours de recrutement.

6 – Un long débat sur le concours CEPJ (intéressant mais déplacé dans l’ordre du jour) a empêché, consciemment ou non, l’examen des critères concrets de la CAP de l’après-midi. Ce débat mené entre le SEP et la DRD/SD1 a exonéré cette dernière et DRH/SD2 de motivations précises de retrait du mouvement de postes à la DR de Lille, de Nantes, de Rennes, de Nancy. Il ne nous a pas permis d’obtenir le classement des collègues sur les postes par les chefs de service dès l’après-midi. La délégation EPA a quitté cette matinée avec certes des avancées mais avec la certitude aussi qu’il faudra se battre pour être vraiment acteur du paritarisme et pas seulement spectateur ou avocat d’opérette.

LA CAP DU MOUVEMENT JEP DU 13 JUIN (14H-17H)

Les représentants du SEP-UNSA et d’EPA-FSU ont indiqué qu’ils ne feraient pas de déclaration préalable. Le SEP a précisé que c’était la reprise de leurs positions énoncées le matin en groupe de travail. EPA a indiqué que ce serait la reprise des termes du courrier annonçant le boycott du 5 juin et la demande de groupe de travail.
À l’issue d’échanges et de votes qui n’ont pas toujours été communs il ressort les propositions d’affectation suivantes (la CAP étant consultative) :

Candidatures
Affectation
Date d’effet
 SUAREZ Nicole   DRJSCS PACA 01/09/2014
 DAVID Ronan  DDCS Calvados  01/09/2014 ou 01/01/15
  BECKER Emmanuel  DRJSCS Basse Normandie  01/09/2014
 LECLERC Myriam  DDCSPP Dordogne  01/09/2014
 CANDILLIER-NAUD Colombe  DDCSPP Hautes Pyrénées  01/09/2014 ou 26/02/15
 BAGGIO Marie  DDCS Gironde  01/09/2014
 SAUTET Caroline  DDCS Pyrénées Atlantiques  01/09/2014
 LAVERGNE Sophie  DRJSCS Aquitaine  01/09/2014
LAVIGNE Jean  DDCS Hérault  01/09/2014
 LENAIN Corinne  DRJSCS Languedoc-Roussillon  01/09/2014
 KAUFMANN Isabelle   DRJSCS Bretagne  01/09/2014 ou 01/01/15
 MOREAU Pierre-Luc  DDCS Mayenne  01/09/2014
 DAO-DUY Valérie  DDCS Loire-Atlantique  01/09/2014
 BERROU Isabelle  DDCSPP Eure et Loire  01/09/2014 ou 01/01/15
 MATHIEU Catherine  DRJSCS Champagne-Ardennes  01/09/2014 ou 01/01/15
 DEMARET Delphine  DDCS Meurthe et Moselle  01/09/2014
STOYANOV Constance  DDCSPP Haut Rhin  01/09/2014
PARIS Adrien  DDCS Val de Marne  01/09/2014
SAHARI Mokrane  DDCS Essonne  01/09/2014 ou 01/01/15
 HOEL-LANDARD Marie  DDCS Somme  01/09/2014
VIDAL Amandine  DDCS Somme  01/09/2014 ou 01/01/15
RENOTTE-URRUTY Cécile  DJSCS Martinique  01/09/2014
 BASTIAN Lionel  DJSCS Réunion   01/09/2014
CHANTRELLE Brice  DTJS Nouvelle Calédonie  01/09/2014

La DRH a proposé que la CAP se prononce sur deux postes non pourvus à l’issue du mouvement en les proposant à deux candidats en liste principale ou complémentaire du concours CEPJ en attente d’affectation. Elle s’est prononcée favorablement à l’unanimité :

 LEGRAND Thomas DRJSCS Bourgogne  01/09/2014
DI MALTA DDCS GARD 01/09/2014

La DRH a proposé que la CAP se prononce sur deux postes non pourvus à réserver à l’issue du mouvement à deux candidats en demande de détachement. Elle s’est prononcée favorablement à l’unanimité sur le seul poste de Corrèze (voir commentaires ci-après). Ces postes seront pourvus si le contrôle budgétaire ne les supprime pas pendant l’été.

VOCHELLE Auréliane DRJSCS Picardie 01/09/2014
VAREILLE Jean-Marc DDCSPP Corrèze 01/09/2014

La DRH a proposé qu’une stagiaire puisse rejoindre 01/01/15 le poste vacant de Guyane à l’issue des période de stage. Il s’agirait là d’un rapprochement de conjoint avec enfant. Unanimité de la CAP.

N’GUYEN VAN DANH Samantha DJSCS Guyane 01/01/2015

REMARQUES ET COMMENTAIRES EPA-FSU

Dates d’affectation

L’administration s’accroche à la « règle » des deux ans dans le poste de manière dogmatique et souvent contre-productive. EPA et la SEP contestent cette règle. EPA a largement argumenté sur la nécessité d’affecter les collègues au 01/09/14 et non pas en 2015. C’est de bon sens pour la scolarisation des enfants, pour l’établissement d’un contrat individuel d’objectif (spécifique au métier de CEPJ et PS) et c’est dans l’intérêt du service d’accueil mais aussi du service de départ qui peut ainsi mieux s’organiser. Cette règle des deux ans dans le poste n’ayant aucune base réglementaire, la FSU a insisté pour que l’administration prenne cet engagement.

En Mayenne, un CEPJ part pour la DDCS Calvados. Il va être remplacé dès le 01/09/14 par un collègue ayant de la pratique. Pourquoi attendre le 01/01/15 ? D’autant qu’un collègue inspecteur (ex CEPJ en Mayenne) revient à la DDCSPP et qu’il connaît particulièrement bien le réseau local JEP. Devant la plaidoirie d’EPA la DRH s’est engagée à contacter les chefs de service d’accueil et de départ du collègue. Cette démarche sera étendue à tous ceux qui, ayant été nommés en cours d’année à l’issue du concours, n’ont pas tout à fait deux ans d’ancienneté dans leur poste afin qu’ils soient accueillis dès septembre 2014. Le SEP a fait valoir qu’il convenait d’organiser les concours dans l’année pour prévoir des stages à l’année scolaire.
De fait, les collègues féminines arrivant dans les DDCSPP d’Eure et Loir, Dordogne, Hautes Pyrénées, celle arrivant en DDCS de Somme, celui de la DDCS Essonne, celles des DRJSCS de Champagne Ardennes et Bretagne devraient voir leurs demandes étudiées dans le même sens. Il appartient à ces collègues de prendre l’attache de l’administration ou des représentants des personnels pour s’intéresser au sort réservé à cette requête des syndicats.

CREPS

Le seul collègue originaire d’un CREPS (Wattignies) a vu sa demande de mutation refusée à la DRJSCS de Lille par suppression du poste laissé pourtant vacant par un collègue pouvant muter en DDCS Essonne ! Le SEP a plaidé pour que ce collègue puisse arriver à la DR sur les questions de formation au regard du mauvais sort réservé à l’éducation populaire en CREPS.
EPA s’est associé au fait que ce collègue puisse muter mais nourrit une vision radicalement différente affirmant qu’il faut que les CEPJ retournent massivement dans les CREPS afin que ces derniers recouvrent leur dimension d’éducation populaire. La régionalisation en cours rend d’autant plus importante la réhabilitation de cette mission au sein des CREPS. EPA a pointé une fois de plus le double discours de la DJEPVA sur le sujet et la défausse jouée avec la direction des Sports. D’ailleurs l’argument de la DRH sur fond d’austérité a été de dire que le support budgétaire du collègue était « établissement » et « sport » et qu’il faudrait trouver la manière de le rémunérer en tant que JEP !

DR Bretagne

La DRH fait muter à Rennes une collègue qui demande en premier vœu… Nantes ! Or une collègue de Nantes demande Rennes ! Pourquoi dès lors ne pas laisser partir la Nantaise à Rennes et permettre à une collègue actuellement en Champagne de rejoindre son conjoint à Nantes ? La DRH répond que la DR est en excédent de postes JEP. EPA argumente indiquant que sur 9 collègues JEP une part en retraite à la rentrée, trois autres sont en décharge syndicale et que cela représente en tout 1,70 poste, qu’un cinquième est à temps partiel. L’excédent n’a rien à voir avec la réalité et témoigne d’une méconnaissance du service. Rien n’y fait. La FSU s’oppose alors à l’administration demandant à ce qu’on fasse figurer au PV le fait que l’administration refuse de faire voter sur le départ de la collègue de Nantes à Rennes et de l’arrivée directe de la Collègue de Chalons en Champagne à Nantes.
De fait, la FSU s’abstient sur l’arrivée de la collègue à la DR de Rennes car ce n’est pas vouloir régler sa situation familiale correctement. Les transports Rennes-Nantes sont insatisfaisants et la route dangereuse et coûteuse. Voter pour serait cautionner l’attitude de la DRH (et d’une DJEPVA vide) et voter contre serait pénaliser la collègue qui a fait tout de même ce vœu.

DDCS Loire-Atlantique

La FSU vote contre l’arrivée de la collègue car la FSU avait une solution meilleure pour cette collègue consistant à la nommer sur son premier vœu en Nouvelle-Calédonie. La FSU votera donc pour cette collègue en Nouvelle-Calédonie où le poste est ouvert. Voter en abstention n’aurait pas été cohérent. Cela revenait là encore à donner quitus au choix de l’administration. Il va de soi que la FSU ne s’oppose en rien à la venue de la collègue en Loire-Atlantique mais défend au contraire le fait de répondre au premier vœu de la collègue.
DR Lorraine et Champagne Ardennes
La FSU fait remarquer avec l’UNSA qu’un poste vient de se libérer en Moselle. C’est moins loin de Nancy que Chalons en Champagne. La DRH indique que le poste de Moselle, après avoir été signalé à pourvoir vient d’être supprimé ! La FSU précise alors que plusieurs collègues sur Nancy sont en passe d’être reçus au concours d’inspecteur et au moins un poste devrait être libéré. La FSU demande donc un vote conservatoire sur la DR. La DRH refuse car la DR est considérée excédentaire ! La FSU demande à ce que ce refus soit mis au PV afin que la collègue sache la manière dont elle a à subir un choix ignorant des contingences matérielles comme à la DR de Rennes. La FSU vote pour l’arrivée de la collègue à la DR de Champagne.

DT Nouvelle Calédonie

L’administration présente la candidature d’un collègue actuellement en Guyane, placé en tête par le chef du service d’accueil. L’UNSA rejoint le choix. La FSU soutient la collègue nommée en Loire-Atlantique. La FSU précise que le collègue de Guyane est en train de faire carrière en outremer. Cette situation s’accompagne de salaires bonifiés par rapport à la métropole, et autres éléments de calculs parfois plus favorables sur les pensions. La FSU n’a rien contre le fait qu’on puisse changer d’affectation mais pas exclusivement en outremer. Très clairement il faudrait pouvoir faire « tourner » les candidatures. Les faits témoignent de pratiques évidentes ou un réseau de chefs de services, d’inspecteurs et de CAS et CEPJ s’est organisé pour se faire venir d’une DTJS à une DJSCS l’autre. C’est devenu dérangeant. Dans le cas présent il ne s’agit pas de s’opposer au collègue désigné par l’administration et soutenu par le SEP mais de permettre à une autre collègue de quitter son poste actuel et de faire un peu évoluer ce réseau de cooptation. La FSU ne retient pas l’argument sur le fait que les CEPJ ayant parfois épousé des compagnes ou compagnons d’outremer il leur serait devenu plus délicat de revenir en métropole. Là encore, ce n’est pas ce collègue (inconnu d’EPA) qui est visé mais un principe de raisonnement mis au service de la cooptation.

DJSCS Martinique

Alors que le poste est vacant et qu’une collègue originaire du Lot a fait acte de candidature, l’administration omet de soumettre à la CAP son avis sur le sujet. La FSU demande des explications. La DRH prétexte alors qu’elle n’a ni l’avis du chef de service, ni celui de l’administration d’outremer. La FSU demande à ce que la CAP statue tout de même de manière conservatoire. La DRH hésite puis accepte, à la condition toutefois que le Directeur de Martinique accepte de donner suite à la demande de la collègue ! La FSU précise alors qu’elle suivra de très près l’évolution de cette affaire car il serait très inquiétant qu’on en arrive à « ignorer » des candidatures au prétexte qu’un chef de service décide de ne pas les traiter pour des raisons occultes.

Autres postes aux décisions étonnantes

Dans le Vaucluse le poste déclaré ouvert il y a quelques jours est supprimé, sans explication. Pour la DR de Marseille on nous annonçait il y a quelques jours l’impossibilité d’y nommer une collègue de Nouvelle-Calédonie car la DR qui voyait un poste le libérer pourtant était en excédent. Là, le poste est subitement possible à pourvoir. Serait-ce celui du Vaucluse qui aurait ainsi glissé à l’intérieur de la même région ? Cette opacité n’a pu être levée car le matin nous n’avons pas eu le temps de poser la question et en séance c’était trop tard, ceux qui ont la réponse ne siègent pas.

Détachements

L’administration ne présentera que quatre possibilités de détachement sur une liste d’une dizaine. Elle précisera que ces détachements ne seront réalisés que si le Budget le veut bien. Les nominations se feraient à la rentrée.
L’UNSA accepte de discuter de chaque profil. La FSU le refuse et n’intervient pas. Depuis des années, constatant que les détachements remplacent le recrutement par concours, la FSU refuse d’entrer dans ce jeu. La plupart du temps, les détachements répondent à des choix opérés localement par les chefs de services qui choisissent leurs agents. Le fait que le corps des CEPJ soit à gestion nationale n’empêche pas le phénomène. La FSU vote systématiquement contre le principe du détachement dès lors qu’il ne provient pas de collègues déjà en exercice dans le domaine de l’éducation populaire en collectivités ou auprès des associations du domaine d’activités.
Exceptionnellement, expliquant qu’une demande provient d’un professeur des Écoles détaché depuis longtemps à la ligue de l’enseignement, la FSU vote pour un candidat sur le poste de Corrèze qui est ainsi le seul à recueillir l’unanimité de la CAP.

Les élus à la CAP des CEPJ et CTPS JEP