Qui sommes-nous ?

Bribes d’histoire :

EPA a été créé en 1990, suite à une scission au sein de la FEN, par des personnels du ministère de la Jeunesse et des Sports. Considérant que chaque corps de métier, dans le service public ou dans les associations, participe à la mission éducatrice, les fondateurs ont choisi d’associer l’ensemble des salariés œuvrant dans le domaine de l’éducation populaire et des activités physiques et sportives pour créer un syndicat multi catégoriel. Le projet syndical est de défendre l’éducation populaire en tant que démarche et de promouvoir un syndicalisme unitaire et pluraliste. Partageant cette conception du syndicalisme avec d’autres, EPA a participé à la création de la FSU.

EPA est un syndicat de branches « privé/public » qui œuvre pour le maintien d’un service public d’État des sports et d’éducation populaire et pour son développement dans le secteur associatif. Ce projet n’est en rien contradictoire avec la pertinence de services publics territorialisés. L’Éducation populaire et les sports se développent dans un domaine partagé entre l’État, les associations, les collectivités et les citoyens. Il n’y a pas besoin de limiter son champ aux seuls salariés de l’éducation populaire pour en faire et ce « label » ne saurait se décerner par protection corporatiste d’un champ de syndicalisation. C’est pour cette raison qu’EPA est un syndicat fondé sur une conception non corporatiste qui associe la défense des salariés quels que soit leurs statut et fonction, à la défense de la mission éducatrice.

Parce que les remodelages ministériels ont imposé une transformation des instances paritaires ministérielles, EPA a, depuis octobre 2007 et sans renoncer à son projet fondateur, élargi son champ de syndicalisation aux affaires sociales et aux salariés relevant de la convention 66. L’organisation en syndicat de branches permet cette évolution. Lors de son congrès de juin 2009,une modification des statuts a réaffirmé cette orientation pour prendre en compte la réalité des contextes de travail que sont depuis janvier 2010 les DRJSCS, les DDCS ou DDCSPP. EPA considère que les représentants syndicaux doivent pourvoir défendre l’ensemble des personnels affectés dans les différents services JSCS. Notre syndicat a désormais à traiter des questions de l’ensemble de ce champ, dans les différents comités techniques.

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Projet syndical :

A côté des fonctions fondamentales de l’École, l’accès à des modes d’informations et à des procédures diversifiées d’apprentissages impose de nouvelles responsabilités pour la puissance publique. Il est nécessaire de garantir à chacun dans un cadre laïque, quel que soit son âge et ses conditions de vie ,les moyens de comprendre le monde qui l’environne, de s’y situer et de développer avec d’autres un potentiel d’acteur social. Il s’agit de renforcer, voire de refonder la participation à l’élaboration démocratique. Les ministères successifs chargés de la jeunesse et des sports  aurait pu remplir les missions d’un service public d’éducation populaire tout au long de la vie. Enferrés dans des dérives orchestrées par divers dispositifs révélant la prédominance du jeunisme d’une part et une conception moraliste ou commerciale du sport d’autre part, ils ont  organisé sa disparition partielle. Intégré au sein des ministères sociaux, il n’a pas su  défendre la spécificité de ses missions.  Il a accepté le dévoiement de la mission éducative selon les principes de la réparation sociale et selon une vision hygiéniste du sport (pour la part non strictement compétitive qu’il privilégie par ailleurs). La place accordée aux projets et objectifs portés par les associations d’éducation populaire et aux missions des personnels techniques et pédagogiques dits de jeunesse dans les propositions faites dans le cadre de la politique d’État  est une portion congrue. Dans ces conditions la mission éducative participant de la transformation sociale s’annule au profit de la recherche d’une cohésion sociale imposée, absente d’analyses critiques et qui renvoie essentiellement à la capacité à prendre une place de production dans la société. Dans le champ même de l’action sociale, les personnels des DDASS qui y sont attachés et les associations qui participent à la lutte contre les exclusions se trouvent fragilisés dans les réponses qu’ils peuvent apporter du fait des derniers choix budgétaires. La vie des associations est en péril et de nombreux emplois sont supprimés ou en sursis.

La dilution des services Jeunesse et Sports dans des directions de la cohésion sociale et/ou le la protection des populations  ont renforcé le mouvement d’une perte de lisibilité et d’une perte de sens de nos missions. Il s’agit dans ce contexte de défendre encore de manière volontariste la mission éducatrice de l’État et la place indispensable que le gouvernement doit reconnaître au tissu associatif. Pour le secteur de l’action sociale il s’agit de favoriser les orientations qui permettront aux agents dans le respect de leur statut et de leurs missions et aux associations concernées de prendre en compte au mieux les personnes avec leur difficultés et qui donneront les moyens de l’accompagnement de proximité nécessaire à leur insertion.

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Moyens d’action :

L’action syndicale sous toutes ses formes est la principale activité d’EPA. La recherche de convergence et d’unité avec d’autres partenaires et notamment d’autres syndicats dans et à l’extérieur de la FSU font partie des modalités d’action. Chaque section syndicale a la plus large faculté pour décider, avec les personnels directement concernés, des moyens d’action qu’elle juge les plus appropriés. Si la grève classique et son exercice sont des recours possibles et souvent utilisés ,il arrive aussi que des sections décident de modalités spécifiques ,installées dans la durée (comme des formes de grève du zèle ou de certaines tâches) pour peser directement sur les décideurs. Le secrétariat national ou les sections locales sont là pour  relayer et organiser les différentes formes de solidarité à ces luttes (interventions auprès de politiques,caisses actives de solidarité…). Le principe fondamental est que ce sont les salariés qui décident seuls des formes d’action et en aucun cas des « états-majors » syndicaux extérieurs à l’entreprise ou au service.

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Champs de syndicalisation :

  • Dans les services déconcentrés et établissements du ministère chargé des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire

EPA y regroupe des personnels de toutes catégories. Avec l’ouverture du champ de syndicalisation les collègues de l’action sociale sont concernés par notre syndicat s’ils veulent rejoindre la FSU. Tout en respectant le choix des autres syndicats catégoriels de la FSU présents au sein de ces ministères, EPA milite pour un syndicalisme résolument multi catégoriel qui ne sépare pas les revendications. Dans le passé,on a trop vu d’actions cloisonnées, de difficultés à organiser les solidarités dans les services liées à une conception syndicale sectorisée.

  • Dans la Fonction Publique Territoriale

EPA y est encore embryonnaire. Il a vocation à regrouper les personnels de deux filières d’emplois: la filière socioculturelle (début d’implantation en Bretagne et Grand Ouest) et la filière sportive. Plusieurs catégories d’emplois sont représentées: éducateurs sportifs, contractuels et chefs de service socioculturels, administration…

Comme pour l’ensemble des secteurs du syndicat, EPA ne veut pas limiter son approche aux seuls animateurs mais à l’ensemble des métiers qui concourent à la mission de service de la branche “jeunesse et sports”. Si les effectifs syndiqués demeurent très modestes, l’ambition affichée est d’y développer la FSU pour en faire à terme une fédération syndicale de plein exercice articulant mieux sa réflexion sur l’action des services publics et de ses complémentarités. EPA est en lien avec d’autres syndicats de la FSU (SNUTER en particulier) présents dans les collectivités locales.

  • Dans le secteur associatif

EPA s’est implanté dans des structures diversifiées relevant de la convention collective de l’animation…Il y regroupe des catégories professionnelles dépassant largement les seuls animateurs. L’élargissement du champ de syndicalisation d’EPA permet désormais l’accueil des salariés œuvrant dans les domaines de la lutte contre les exclusions, l’insertion des personnes les plus en difficultés, de l’éducation spécialisée et de l’accueil des personnes handicapées.

La progression d’EPA dans le secteur associatif relevant du droit privé nourrit un syndicalisme qui n’oppose pas les catégories de salariés entre secteur public et privé. Cette particularité syndicale permet une cohérence dans l’appréhension des grandes questions sociales -avenir des retraites,épargne salariale,conventions UNEDIC…et les structurations des métiers dans la branche (qualifications,critères d’élaboration des conventions collectives…)-

La participation d’EPA et de la FSU à la Commission Professionnelle Consultative des Métiers du Sport et de l’animation est à ce titre précieuse pour alimenter des positionnements plus complets sur la politique de l’emploi des filières. EPA s’est opposé à la transformation des diplômes de l’animation et du sport. Ces nouveaux diplômes impliquant désormais la transformation des métiers éducatifs au profit d’une évolution commerciale de l’action socioculturelle et  sportive montrent déjà leur limites.

Bien que la FSU ne soit pas représentée dans les conseils de prud’homme,EPA intervient et accompagne les salariés devant les tribunaux. Cette extension au secteur privé est de première importance pour amener plus globalement la FSU à une transformation de ses champs traditionnels d’intervention.

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EPA dans la FSU :

EPA est l’un des 12 syndicats cofondateurs de la FSU. Cette fédération compte  une vingtaine de syndicats (fonction publique État et Territoriale) et 170000 adhérents. Depuis sa création, par l’engagement militant de plusieurs de ses responsables nationaux, EPA est présent à tous les niveaux des instances, y compris au sein du secrétariat national. EPA milite pour une transformation active de la Fédération afin qu’elle rejoigne un syndicalisme nouveau de type interprofessionnel.

Tous les deux mois EPA participe au conseil fédéral national (deux délégués). Par ailleurs, EPA peut être représenté dans les délégations de la FSU (Fonction Publique,interministériel,partenaires divers…) ou être invité en tant qu’expert dans des instances nationales. Enfin, des militants d’EPA participent à des secteurs de travail de la fédération (droits des femmes, situation des personnels ,éducation, vie fédérale, international, service public, droits et libertés). EPA dispose enfin de 6 délégués au congrès national de la FSU qui se réunit tous les trois ans. EPA est aussi représenté dans des sections départementales de la FSU par des représentants des sections locales.

Nous sommes persuadés qu’il faut plus d’ambition pour la fédération. Le statut de fédération syndicale n’est plus suffisant. La mondialisation ultra libérale est en marche depuis longtemps,creusant les inégalités Nord/Sud et riches/pauvres. Le syndicalisme interprofessionnel et international a aussi pour fonction la construction d’outils d’émancipation.

  • EPA siège au sein des organismes nationaux

EPA est représenté au Conseil National de l’éducation populaire et de la Jeunesse (CNEPJ) au même titre que les autres syndicats représentatifs des personnels. Il y représente aussi la FSU. EPA a aussi une représentativité possible au Conseil national des Activités Physiques et Sportives (CNAPS). EPA siège  à la commission consultative professionnelle des métiers du sport et de l’animation.

Les adhérents d’EPA-FSU s’organisent entre eux selon des principes de stricte égalité, quelles que soient leurs qualités professionnelles et leur sexe. Nul n’a de préséance en fonction de ses grade ou statut. Les délégués et les élus nationaux sont révocables par leurs instances électives.

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Organisation Locale en sections :

Les sections s’organisent librement et se dotent de règles en cohérence avec les statuts du syndicat.

  • Des sections d’établissements : Elles regroupent les adhérents d’un même service ou employeur (un service,une mairie,un centre social…). Ce sont les sections de base du syndicat.
  • Des sections d’entreprise : Les salariés auprès d’un même employeur gérant plusieurs établissements,structures ou services peuvent constituer une section d’entreprise (Léo Lagrange,ligue de l’enseignement,scoutisme laïque,fédération de centres sociaux,santé, jeunesse et sports,conseil général,centre information jeunesse,office municipal…).
  • Des sections départementales : Elles regroupent les sections d’établissements et d’entreprises d’un même département. Elles sont rattachées aux sections départementales FSU et représentées dans les bureau et conseil de la fédération à cet échelon.
  • Des sections régionales : Elles regroupent les sections départementales d’une même région administrative. Elles sont représentées dans la coordination académique de la FSU.

Au sein d’EPA, elles sont toutes représentées, en fonction de leurs effectifs, dans le conseil national.

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Organisation nationale (secrétariat,instances annuelles) :

  • Le secrétariat national : Il est composé de membres élus par le congrès annuel. Deux collèges y figurent : celui des élus nationaux (vote d’orientation général) et celui des responsables de collèges (vote d’orientation spécifique). Les collèges sont d’importance variables en fonction des effectifs (inspections JS, personnels pédagogiques JS, Fonction Publique Territoriale, salariés des associations, retraités…).
    Instances nationales : Tous les 2 ans, les adhérents sont consultés, ils élisent le secrétariat national, leurs délégués désignés dans les sections régionales décident des mandats au congrès et au conseil national.
  • Le congrès national : Il regroupe les sections régionales et le secrétariat national sortant. C’est l’instance de pleine délibération du syndicat. Alternativement il y a soit un congrès d’étude qui délibère sur une ou des thématiques, ou bien un congrès ordinaire qui a vocation à renouveler les instances nationales (secrétariat et conseil).
  • Le conseil syndical national : Il regroupe les sections régionales et le secrétariat national. Il se réunit en principe une fois entre deux congrès.