Analyse EPA-SNEP des préconisations de réforme du rapport de l’IGJS sur la formation

Télécharger : Scénarios de réforme contribution FSU (EPA/SNEP)

Le rapport répond à la commande de la ministre : réaliser des économies !
Annoncée dans le rapport de diagnostic, « la deuxième phase des travaux visera à formuler des propositions pour adapter l’activité des services et des établissements ainsi que des procédures de certification à la réduction d’effectifs déjà constatée au plan déconcentré. », les inspecteurs généraux dans ce deuxième rapport mettent en œuvre la MAP.

Les préconisations visant à conforter le rôle des établissements dans la mise en œuvre d’un service public de formation pourraient recueillir notre accord si elles n’étaient pas entachées d’une forme de double langage. Le scénario proposé vise en creux à conforter les organismes du secteur privé. Nous voulons un service public de formation mais pas réduit à une peau de chagrin. La proposition d’un plan national de formation est un affichage qui ne parvient pas à convaincre. Les priorités autour du sport-santé, des rythmes éducatifs ne peuvent constituer à elles seules une politique nationale de formation.

L’ensemble des chantiers de rénovation des diplômes -du niveau 4 en particulier- et des dispositifs d’habilitation ne supportera pas la précipitation. Nous souhaitions l’ouverture de ces chantiers. Il s’agit de se donner le temps nécessaire de la réflexion et des transitions entre un dispositif et un autre. Le contexte de chasse aux économies pourrait vouloir précipiter les choses. Cela serait contre productif.

Nos désaccords les plus importants portent sur le 3ème chapitre concernant les projets de mutualisation et de réorientation des missions des personnels dans les services. Nous rappelons que la FSU ne souscrit pas aux orientations de ce gouvernement visant à la réduction des dépenses du service public de 50 milliards et préconise non pas de diminuer les dépenses de service public mais d’augmenter les recettes en mettant réellement à contribution les profits réalisés.

La FSU dans le cadre de l’intersyndicale demande à quitter les ministères sociaux. Les mutualisations avec les services des ministères de la santé, dont nous éprouvons tous les jours les effets délétères, n’est pas la voie à rechercher. La réforme des procédures d’habilitation ne peut servir de prétexte à une transformation des missions pédagogiques des personnels techniques et pédagogiques en missions de contrôle. Le contrôle pédagogique est un oxymore.

L’intention de réorienter les missions des PTP des établissements sur de la formation est louable, mais l’assortir d’un indicateur sur le taux de recours aux vacataires signifie-t-il en creux la volonté de créer des postes de PS et CEPJ dans les CREPS ? Si c’est oui nous soutenons la démarche. Si ce n’était pas le cas, le nombre actuel des PTP dans les établissements, même réaffectés exclusivement à des missions de formation ne suffira pas à compenser les suppressions de postes antérieures et prévues.

Ou alors ce point vient confirmer que les missions de formation confiées aux établissements seront si réduites que les personnels techniques et pédagogiques qui subsistent devraient y parvenir. Nous avions demandé que la mission d’observation soit examinée dans ce deuxième volet de la mission. La solution préconisée d’un rattachement à la CPC ne dit rien des moyens qui lui seront attribués. Elle ne dit rien non plus des moyens qui seront affectés dans les régions.

Pour finir, la réforme ne fait qu’une place modeste au secteur JEPVA. Nous n’avons que peu d’indications sur les effets de la réforme du niveau 4 sur les BP du secteur JEP, pas d’orientations sur les équivalences avec l’université pour ce champ, pas de réponses aux questions relatives au BAFA et BAFD, question pourtant cruciales dans le contexte de la réforme de rythmes. Nous maintenons que pour que ce champ ait sa place et pour que ces réformes voient le jour, il faut créer une direction à part entière en charge des questions d’emploi et de formation au ministère, composée de personnels issus des 2 champs.