Commission Professionnelle Consultative des métiers du sport et de l’animation du 28 juin 2011

L’ordre du jour de la CPC des métiers du sport et de l’animation du 28 juin comportait la validation de l’arrêté portant modification des articles A 212-17 à A 212-47 du code du sport relatif au brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (dit « de rénovation du BPJEPS ») et de l’arrêté portant création de la spécialité « éducation à l’environnement vers un développement durable » du BPJEPS. La FSU ne pouvant siéger « es qualité » à la CPC, c’est Christian CHENAULT en tant que « personne qualifiée » qui a présenté et soutenu la position d’EPA et du SNEP.

Arrêté portant modification des articles A 212-17 à a 212-47 du code du sport relatif au brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport

Le « toilettage » du BP JEPS (lancé en décembre 2008) avait de l’intérêt à condition que celui-ci aboutisse à un réel allègement du référentiel de formation et que l’on remette en cause le nombre et les contenus des UC. Nous avions notamment signalé la redondance des « objectifs intermédiaires » relatifs à la sécurité, la réglementation ou les risques que l’on retrouve dans les UC 6, 7 et 9. La réflexion avait commencé dans ce sens en considérant que « le BPJEPS ce n’était pas 10 UC mais 3 compétences ». Mais dès le 5 mars 2009 l’administration nous a fait savoir qu’il n’était pas question de toucher à la structure du diplôme au prétexte qu’il faudrait alors modifier les décrets fondateurs. C’est pourtant bien là qu’elle en est arrivée puisque que deux projets de modifications de ces décrets ont été validés à la CPC du 7 avril. Il aurait été sans doute plus honnête de dire dès le début de cette pseudo-rénovation que le logiciel de gestion des parcours de formation (GEPAFO) ayant coûté très cher, il était hors de question de toucher à la structure du diplôme !

Dès lors, où est la rénovation ? Tout ce qui ressort de ce nouvel arrêté c’est l’organisation programmée du désengagement de l’Etat, la seule fonction restant aux DRJSCS étant l’habilitation des formations. La présence effective des personnels techniques et pédagogiques (PS, CEPJ et CTPS) en tant qu’expert lors des situations d’évaluations certificatives n’est plus de mise : plus de crédits de déplacements, plus des missions hors département pour les agents des DDI et plus de référence à eux dans les textes !

Nous tenons également à dénoncer le fait que les syndicats représentatifs des personnels du ministère n’ont pas été associés à l’élaboration de ces textes. C’est pourquoi ces organisations n’ont pas répondu à l’invitation précipitée de la DSC 1 de venir le vendredi 24 juin « en vue de leur présenter la réforme du BP JEPS » c’est-à-dire un texte déjà ficelé puisque validé par les deux sous-commissions (sport et animation) de la CPC le 9 juin.

Arrêté portant création de la spécialité « éducation à l’environnement vers un développement durable » du BPJEPS

La création d’un BPJEPS EEDD est en soit intéressante car il y avait réellement un manque dans ce domaine où rien n’était venu remplacer les « BEATEP-Nature ». En revanche les annexes sont inacceptables notamment la partie de l’annexe III relative aux tests de vérification des exigences préalables à l’entrée en formation où la mention de la présence d’un expert désigné par le DR (existant dans les annexes III des BPJEPS APT, LTP, AC et AS) a disparu. En effet dans la quasi totalité des cas cette fonction d’expert était tenue par un Conseiller d’Education Populaire et de Jeunesse ou un Professeur de Sport. Nous vivons actuellement dans les services une période très dure où dans le cadre de la RGPP on met à mal les métiers des personnels techniques et pédagogiques en les réduisant à des tâches de police administrative et en niant leurs missions d’expertise de conseil et de recherche. Il est donc regrettable que ce soit notre propre administration qui supprime dans les textes ce rôle d’expertise qui leur était dévolu. Il est vrai que certaines DRJSCS ont d’ores et déjà complètement délégué les TV EPEF aux organismes de formation, continuons ainsi c’est la meilleure façon de faire disparaître les PTP !

Toujours par rapport à ces EPEF nous pensons indispensable que le candidat (afin de le distinguer d’un candidat à un BPJEPS LTP) puisse déjà justifier d’une petite expérience bénévole et/ou professionnelle en matière d’animation dans le domaine de l’éducation à l’environnement. Le représentant des syndicats patronaux répond que cela est inutile, qu’ils n’ont pas besoin de spécialistes et que l’envie suffit !

Par rapport à l’annexe IV nous trouvons surprenant que tout titulaire d’un BEATEP AST ait automatiquement l’équivalence avec ce BPJEPS EEDD, certains de ces anciens BEATEP (à l’initiative d’organismes tel que l’ANSTJ, les Petits Débrouillards, les Francas, etc.) étant purement « sciences et techniques ».

Christian CHENAULT a été le seul membre de la CPC a voter contre l’arrêté portant modification des articles A 212-17 à a 212-47 du code du sport relatif au brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (dit de rénovation du BPJEPS). Un autre membre s’est abstenu avec lui sur l’arrêté portant création de la spécialité « éducation à l’environnement vers un développement durable » du BPJEPS.

Le président de la CPC siégeant au titre du syndicat FO lui a reproché d’utiliser son siège de « personne qualifiée » pour tenir une tribune syndicale disant entre autre : la RGPP et la situation des fonctionnaires ce n’est pas le problème de la CPC. Soulignons toutefois que les positions défendues par Christian CHENAULT sur la rénovation du BPJEPS sont partagées par « FO-Jeunesse et Sports ».