La nouvelle attaque contre le service public s’est trouvée un nom : Action publique 2022…

Le Premier Ministre vient de communiquer son programme « Action publique 2022 ». Après la RGPP, la MAP et la REATE, voici la nouvelle arme de destruction massive. A la différence des précédentes attaques, celle-ci arrive sur un champ de ruines. Emmanuel Macron et ses complices du MEDEF, ou plutôt le MEDEF et son complice Macron vont venir un peu plus saigner une fonction publique déjà bien meurtrie. Cette fois encore, le vocabulaire technocratique utilisé pour présenter le programme de casse ne trompe plus personne, on le connaît désormais trop bien.

Le premier ministre a adressé une circulaire à tous ses ministres le 26 septembre. Le 13 octobre a démarré la campagne de communication. Cette campagne est déclinée dans les services et nous sommes donc conviés à une information ce jeudi et vendredi sur les trois sites de la DRD.

 

Services publics, une dépense ? Non, une richesse qui intéresse des profiteurs…

Nous savons lire les circulaires et les dossiers de presse.

Bien entendu il s’agit toujours d’améliorer les services publics et d’offrir un cadre de travail modernisé aux agents. Nous pourrions souscrire à ces objectifs mais nous savons trop bien qu’il s’agit d’un enrobage autour du seul véritable objectif : la baisse des dépenses publiques. Nous avons aussi l’expérience des réformes précédentes qui portaient le même discours. Aucun gouvernement n’ose dire le contraire. Mais tous ont porté cet objectif purement comptable. Cette fois il est question de baisser de trois points la part de la dépense publique dans le PIB, soit plus de 60 milliards d’euros, c’est considérable.

 

Nos administrations sont à l’os, « en-dessous du seuil de flottabilité » ont même affirmé les inspections générales. Que peut-on encore découper ? Que peut-on encore supprimer ? Que peut-on encore « mutualiser » ?

 

Il est des personnes intéressées par ce démantèlement des services publics. Une cohorte de personnalités au service d’intérêts privés compose le Comité Action publique (CAP 22). Il va participer au festin et au partage des dernières dépouilles des services publics. A la co-présidence de ce comité, on retrouve le président du conseil d’administration du groupe Safran, la secrétaire générale de Nexity et le directeur de l’IEP Paris. En gros, des philanthropes qui n’ont que de bonnes intentions pour … leurs dividendes.

 

NON à cette nouvelle saignée

Nous ne sommes pas encore remis de la fusion, des postes ne sont toujours pas pourvus et ne sont pas prêts de l’être, et il nous est demandé de collaborer à ce nouveau démantèlement. Le 3 novembre les ministres doivent rendre une première copie ! Nous ne doutons pas que les administrations régionales soient déjà invitées à y contribuer : sont-elles en train de décrire les missions à abandonner, les postes à supprimer, les gains à en espérer ?

Ou, sont-elles en train d’expliquer que cette réforme est celle de trop ? Que les équipes de travail souffrent de la disparition de collègues et ne trouvent plus de sens à leur mission du fait de la charge de travail et de la spécialisation des sites.

Nous demandons à notre directrice régionale de porter un seul message : cette réforme, comme les précédentes, est celle de trop.

Nous voulons une amélioration du service public. Pour cela il faut revenir sur la RéATE. C’est à dire quitter les DDI, affecter tous les personnels en DR, des unités territoriales et des garanties sur le respect des métiers de chacun.

 

Les élus FSU du Grand Est