L’interfédérale Jeunesse et Sport poursuit le boycott et interpelle le Premier Ministre et la nouvelle Ministre

L’intersyndicale fédérale « jeunesse et sports » s’est réunie le 7 avril sans attendre une éventuelle nomination de secrétaire d’Etat auprès de Najat Vallaud-Belkacem. Ce changement de gouvernement ne change rien au fait que le département ministériel ex MSJEPVA continue à relever de la GRH des ministères dits sociaux. Selon EPA, cet état de fait s’en retrouve même accentué par le caractère interministériel « sociétal » autour des enjeux de la politique de la ville.

L’intersyndicale a décidé de maintenir son mot d’ordre de boycott du CTM des ministères sociaux et des CT des DRJSCS et établissements. Elle s’adresse au premier ministre (Lettre au 1er Ministre) et, dans un courrier séparé, à la ministre  (Lettre à Mme Vallaud-Belkacem) pour leur demander audience et leur rappeler les engagements oubliés du candidat Hollande lors du discours de Créteil en 2012. Ces audiences donneront l’occasion de réitérer la nécessité de revenir sur la RGPP devenue MAP, mais aussi sur la structuration mortifère de l’Etat DRJSCS/DDI, sur le devenir des établissements, qui condamnent les missions techniques et pédagogiques.

Le socle intersyndical CGT, FO, FSU, UNSA a pu être maintenu et il s’en est fallu de peu que la CFDT y participe. Malgré des concessions, cette dernière, pour des raisons qui lui appartiennent, n’a pas voulu rejoindre l’intersyndicale bien qu’elle partage la nécessité d’une reconnaissance éducative pour le pôle ministériel jeunesse et sports.

En raison des différences d’appréciation fédérales sur le cap d’austérité voulu par le gouvernement, sur les coupes sombres à venir dans le budget de l’Etat, la sécurité sociale, les collectivités territoriales et l’ensemble des services publics, il n’a pas été possible d’aller plus loin dans l’expression. Cependant, les constats font leur chemin et déjà une évidence s’impose : en refusant de donner corps à un grand ministère de l’éducation et de la jeunesse et des sports, c’est la piste du démantèlement et du désengagement poursuivie par Valérie Fourneyron qui dans les faits reste présente.

EPA a toujours fait le choix de l’unité pour la défense de politiques publiques éducatives. Cette unité va désormais supposer de construire les conditions d’une action collective plus forte. Sans réponses positives du gouvernement à nos demandes, c’est la disparition pure et simple du réseau jeunesse et sports qui se profile d’ici à la fin du quinquennat ou du suivant. EPA fera tout en son possible pour le front syndical ne se brise pas devant les échéances électorales du 4 décembre dans la fonction publique. Car la cause du devenir des services publics vaut toutes les campagnes électorales au-delà des appareils syndicaux.

Le secrétariat national

Lettre interfédérale à Monsieur le Président de la République_janvier 2014

Réponse F Hollande_Isabelle Sima 07032014