Dossier RYTHMES EDUCATIFS

Sur fond de décentralisation, de construction européenne des régions, un discours – qui se prétend moderne – estime qu’il faut décentraliser au maximum. L’École, malgré sa dimension républicaine, n’échappe pas à cette vision. Au nom d’une école primaire et élémentaire « communale », il est tentant de transférer vers les collectivités des « charges » et moyens garantis aujourd’hui par l’Etat. Ce faisant on rapproche des clientélismes locaux et des copinages politiciens (associatifs aussi) les lieux de décision et de gestion. C’est tout l’enjeu de la territorialisation de l’école et cette réforme, par bien des aspects, la prépare. La privatisation de services, pour l’heure municipaux, le transfert et la concession à des associations de l’animation périscolaire, ouvriront autant de petits marchés annexes. Au final, le service public sera perdant. Mal ficelée, cette réforme prépare à ce scénario que le ministre refuse de reconnaître mais qui pourtant va s’imposer si nous n’obtenons pas une autre
réforme…

Dossier Rythmes éducatifs EPA/FSU