La FSU au CTM bric-à-brac brique et de broque

La FSU vient d’obtenir, contre toute attente au vu du scrutin de 2010 (DDI, DR), un siège au CTM cité en objet. Ce scrutin avait été taillé sur pièce (idéologique) pour la faire disparaître. Il s’est trouvé des attitudes «neutres » pour ne pas dénoncer le procédé. Elles venaient d’appareils syndicaux concurrents, à partir de projections « intéressées » par une prévisible disparition de la FSU. Seule et probablement avec une posture provocatrice à l’interne, l’UNSA santé s’est indignée à plusieurs reprises de la disparition voulue de la FSU, avec le soutien avoué du SNAPS mais pas des autres UNSA éducation, le SEP étant aux abonnés absents sur ces pétitions de principe.

Nous en réchappons . C’est grâce à la mobilisation de la quasi-totalité des adhérents EPA et SNEP et de leurs sympathisants. Grâce à l’audience des équipes locales du réseau JS, donc à la proximité des relations de travail,des valeurs partagées. Notre maintien vaut aussi largement aux non titulaires des établissements JS (dire des sports serait capituler devant la logique au pouvoir).

La FSU demeure de plein exercice pour TOUT négocier, aussi bien dans le domaine de la santé, de l’action sociale, des ARS, que des autres champs ministériels directement concernés par le scrutin. C’est normal, la règle du jeu que nous contestons le voulait. La FSU doit – tout en gardant son objectif de reconstruction syndicale – très sérieusement évaluer la nécessité qui est la sienne de peser dans le paysage syndical pour contraindre à des dynamiques de réunification respectueuses. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Les appareils syndicaux marquent des territoires partisans au lieu de rechercher des mouvements d’énergies.

Sur un total enregistré de 19 602 électeurs (le réseau JS n’en représentant que 6 000) on enregistre 13 159 votants.

Il y a 119 bulletins blancs et 468 bulletins nuls.

Donc 12 572 exprimés.

  • L’UNSA arrive largement en tête avec 4 631 voix (36,8%) et 6 élus au CTM.
  • La CGT est seconde avec 2 712 voix (21,6%) et 3 élus.
  • La CFDT est troisième avec 2 279 voix (18,1%) et 3 élus.
  • FO quatrième avec 1 495 voix (11,9%) et 2 élus.
  • La FSU – inattendue – cinquième avec 784 voix (6,2%) et 1 siège.
  • Solidaires est dernier, perd sa représentativité, avec 671 voix (5,3%). 

La Fsu est en train de devenir la première organisation syndicale des CREPS (double ancrage SNEP et EPA) grâce aussi à la mobilisation des non titulaires. Cela nous donne des responsabilités . Nous devrions avoir 2 ou 3 élus sur 10 au comité national des établissements du sport (10 sièges). EPA plaide pour un formateur sport en 1, un non titulaire en 2, un administratif en 3, un formateur JEP en 4. Si trois élus il faut envisager de doubler le formateur sport et un autre non titulaire ou JEP.

Sur la CCP ANT (dépouillement le 24 octobre) on peut envisager un élu FSU sur 10.

Pour les CAP on devrait pouvoir envisager une stabilisation des positions FSU/UNSA car ces deux organisations témoignent d’ancrages certains dans les professions. Le SGEN a peut-être une chance de s’implanter chez les CTPS car le scrutin est brouillé et faussé par des bulletins de votes non remis , ou erronés. Le SNPJS CGT a fort peu de signes favorables en sa faveur pour espérer plus que représenter une liste de division préjudiciable à la FSU.

Un peu d’ambition aurait pu éviter le scénario qui se joue (enfin qui s’est joué) mais pour cela il faut avoir envie de se projeter dans d’autres instants que ceux consistant à « marquer » des « lignes ».

D. Hude

(CTP JEP à la DRJSCS de Nantes, élu pas surprise au CTM avec Pierre-Yves Doré (SNEP), CAS à la DRJSCS de Rennes.)