Un pôle éducatif à la main des préfets n’est pas éducatif

Le 15 mai deux circulaires sont encore tombées de la photocopieuse. Les deux circulaires combinées précisent le grand essorage des administrations centrales et déconcentrées. Officieuses, elles reprennent en tous points les orientations de la circulaire du 24 juillet 2018. La réorganisation territoriale de l’Etat devraient être effective le 01/01/2020. La méthode est grossière : le gouvernement laisse fuiter des documents non signés ; il évite ainsi tout dialogue sur les questions embarrassantes avec les syndicats.Leur contenu est glaçant en ce qu’il confirmerait la duperie d’un pôle éducatif confié paradoxalement sur les territoires aux préfets.

La pire manière de penser le pôle éducatif nous est présentée. Il ne s’agit que d’un transfert d’un stock d’agents d’un point A (les services déliquescents JS actuels) vers un point B (les DASEN) pour y changer de missions et faire du SNU (aux antipodes de l’éducation populaire et de l’émancipation) et probablement du service civique leurs priorités ou leur sacerdoce. Le point d’orgue c’est que le préfet devient le supérieur direct des fractions JEPVA et sports placées en DASEN. Ce ne sera pas l’inspecteur d’académie. On n’est donc pas dans la continuité éducative hors l’École, que nous revendiquons, mais dans une conception de l’encadrement et de la formation des jeunes relevant du ministère de l’Intérieur. 

Il y a urgence à travailler un front commun Sport et JEP, tant au niveau local qu’au niveau national, avec tous les personnels et sans oublier les convergences avec nos collègues de la cohésion sociale et des DIRECCTE. EPA s’y emploie dès aujourd’hui.

Le secrétariat national EPA