Une attaque grave contre le statut de fonctionnaire

le couteau suisse de CAP 2022

Dans la nuit du 14 au 15 juin, vers 3h20, il n’aura fallu que 4 minutes au Gouvernement pour « faire sauter un verrou ». L’ Assemblée nationale, à l’occasion de l’examen du projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » a adopté 3 amendements visant à ouvrir, sans conditions ni quotas, le recrutement de contractuels pour pourvoir les postes d’encadrement supérieur dans les trois versants de la fonction publique.

Il faut attendre le passage du projet de Loi au Sénat, mais la procédure accélérée donne la décision à l’Assemblée Nationale.

On pourrait se dire que ces postes ouverts à la précarité sont parmi les mieux rémunérés et que ce n’est pas si grave …

Le plan est habile, si ce n’est machiavélique. Le statut permet à tout fonctionnaire de mettre à distance les pressions politiques même si elles se revendiquent de l’intérêt général conféré par le suffrage universel.

Les contractuels nommés aux postes de direction de l’administration centrale n’auront pas de métier, ils auront une feuille de route à appliquer à la lettre.

Ne pas l’appliquer reviendra à prendre le risque de se faire virer et surtout de ne pas retrouver d’autre poste. Le statut de fonctionnaire permet de faire valoir des arguments contre une mesure, de demander une mutation et de conserver son grade.

Ce sont ces contractuels qui vont mettre en œuvre les réductions d’emplois de fonctionnaires, … et les mesures de CAP 2022 toujours pas publiées.