RETRAITES 2010 : l’injustice et l’inefficacité ; RETRAITES 2013 : la remise en cause de la répartition ; RETRAITES 2018 : la fin du code des pensions…

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La loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites est désormais promulguée. Cette légalité n’enlève rien au fait qu’elle soit inacceptable. D’autres alternatives sont indispensables à travailler en termes d’emploi, de financement, de reconnaissance de la pénibilité au travail, de réduction des inégalités entre les hommes et les femmes, de prise en compte des années d’études et des temps de formation…

D’autres syndicats « réformistes », comme l’UNSA, ont d’ores et déjà intégré les schèmes de la pensée économique dominante et concentrent leur énergie sur le fait de négocier avec la gauche d’alternance les retours possibles sur quelques aspects de la loi désormais promulguée. Tout ceci montre les limites d’un syndicalisme incapable de créer des rapports de forces réels parce que divisé sur le fond des dossiers. Un des objectifs avoués du gouvernement actuel, et d’une large part de la gauche d’alternance dans les mouvances les plus socio libérales du PS et des Verts/Génération Ecologie consiste à plaider pour l’harmonisation et l’unification des régimes. Comme si cette harmonisation pouvait se faire par le haut ! Cette vision « pragmatique » revient en fait à balayer les acquis sociaux des régimes dérogatoires et à frapper d’alignement les trois fonctions publiques. C’est dans l’air du temps. Privatiser les services publics passe aussi par la suppression du statut de titulaire qui protège les emplois, les droits des agents et des usagers qui font que la France a l’une des fonctions publiques parmi les moins corrompues.

Cet article va s’attacher ainsi à lister les dégradations qui préparent la fin du code des pensions dans le projet Sarkozy/Fillon/Woerth. Malheureusement, la plupart des mesures ci-dessous, ne font pas l’objet d’indignation du camp syndical qui, se réclamant du réformisme, le confond avec de l’accompagnement.

Didier Hude