Après le SNU, la Réserve civique ! Un seul métier : Fonctionnaire et silence dans les rangs !

Après le SNU reporté à cet automne, voici la Réserve civique. Les services Jeunesse et Sports (les CEPJ en particulier) , au sein de la « cohésion sociale », sont saisis par le gouvernement et la DJEPVA de mettre en place des plateformes très problématiques dans le cadre d’une Réserve civique concentrée sur quatre thèmes qui relèvent plus de l’action sociale que de l’éducatif. La seule partie éducative (garde d’enfants et aide sociale à l’enfance), sont également très discutables par les protections qu’elles supposent et les spécialisations s’agissant de l’ASE.

Enfin, c’est encore prendre les CEPJ (mais aussi certains CAS) pour des gestionnaires de dispositifs corvéables. C’est ignorer délibérément – de la part même de la DJEPVA – les travaux de restauration du métier de CEPJ menés depuis deux ans  en intersyndicale.

CEPJ est un métier de cadre A, avec un statut assimilé aux professeurs certifiés, avec une part d’autonomie (si en période de crise sanitaire on peut tendre les horaires et conditions de travail, on ne peut pour autant détourner les statuts et emplois ; la loi d’urgence ne permet pas ça).

EPA a dénoncé non pas le service civique mais le mésusage des personnels JS opéré. EPA a dénoncé le SNU comme mauvais parcours citoyen et là encore le mésusage des personnels JS. Aujourd’hui c’est la Réserve civique, insatisfaisante. Le passage au MENJ ne peut continuer ainsi.

Notre refus n’est pas du corporatisme. Au contraire nous sommes sur le sens des missions, sur notre raison d’être. La crise sanitaire produit un effet de loupe  sur  les déliements recherchés et imposés.

La conscience s’impose pour retrouver du sens dans tout ça car les signaux donnés sont très mauvais pour la sortie de crise.

Le secrétariat national, Nancy, Nantes, le 31 mars 2020