Rencontre du 14 février 2014 avec Philippe NOVEL, chef de cabinet de Valérie FOURNEYRON

La section lorraine d’EPA FSU a sollicité un rendez-vous auprès de Valérie Fourneyron à l’occasion de sa venue à Nancy pour la signature de la charte des engagements réciproques entre l’Etat, les collectivités territoriales et les associations. Nous avons été reçus par son chef de cabinet. Pierre Lagarde, Annick Gillot, Isabelle Jondreville et Marie-Christine Bastien composaient la délégation EPA.

 

Il a d’abord été rappelé que nous avions demandé à rencontrer la ministre déjà en décembre lors d’un de ses déplacements à Metz et que pour la 2ème fois, ce n’est pas elle qui a reçu les représentants des personnels. La première fois nous avions refusé d’être reçus par un membre de son cabinet. Cette fois, nous avons jugé nécessaire que cette audience ait lieu. En effet, la ministre, à plusieurs reprises, a indiqué aux organisations syndicales que lorsqu’elle rencontre des personnels, ceux-ci ne lui disent pas qu’ils veulent quitter les DDI.

Nous voulons lui présenter des personnels qui veulent quitter les DDI.

Nous avons rappelé que la rencontre s’inscrit dans le contexte d’un appel intersyndical de boycott des CT  pour sortir des ministères sociaux. Nous voulons aussi sortir des DDI pour être affectés en DR, tout en maintenant des unités territoriales, pour assurer de la proximité, pour garder un lien direct avec le ministère et permettre les mutualisations nécessaires sur des dossiers sur le territoire régional.

Nous avons également fait valoir que des rapports de l’inspection générale, de la mission Weis et Rebière et de la cour des comptes préconisaient cette régionalisation

 

Point de vue des personnels du Service Jeunesse et Sports de DDCSPP de la Meuse

Ceux-ci ont le sentiment d’une perte d’identité professionnelle, en quelque sorte de ne plus appartenir au MSJEPVA. Pour exemple, le DD ne transmet pas les DNO, circulaires ou instructions … aux personnels  techniques et pédagogiques en charge des dossiers ou des missions qui les concernent.

Aucune modalité d’échange, de concertation ne leur est proposée concernant les missions ou les dossiers dont ils ont la charge. Les instances existantes au sein de la DDCSPP de la Meuse où ils pourraient présenter leurs actions  (réunions de pôle ou Codir) ne leurs sont pas rendus accessibles. Lors des réunions de Codir auxquelles sont conviés tous les responsables de service de la DDCSPP,  l’inspectrice Jeunesse et Sports avait proposé de pouvoir relayer, les actions des PTP et leurs actualités. Le DDI a objecté un refus au seul motif de la nécessité d’une transversalité des sujets à évoquer. Les comptes-rendus sont éloquents : aucun des sujets échangés n’a de dimension transversale.

Le DD ne participe à aucune des assemblées générales des associations de jeunesse, d’éducation populaire et sportives partenaires du service. Les invitations ne nous sont pas toujours transmises.

Notre inquiétude se porte également  sur les conditions d’exercice des missions actuelles. Celles-ci sont extrêmement tendues du fait des suppressions  de postes.

C’est 3 ETP de professeur de sport et 1,75 ETP de personnel administratif  supprimés ou non remplacés depuis ces 2 dernières années succédant à la RGPP qui a vu déjà  3 ETP de personnels administratifs fondus dans la mutualisation en DDI et sans moyens de compensation pour l’exercice des missions du champ jeunesse et sport et vie associative.

De plus, de nouveaux dossiers se sont rajoutés  (emplois d’avenir et réforme des rythmes scolaires notamment).

Les effectifs depuis le 1er septembre 2013 sont de 2 professeurs de sports en exercice, 3 CEPJ,  0,95 ETP administratif.

Alerté dès le mois de septembre sur cette situation dégradée par les personnels, le DD a objecté que les effectifs de la DDCSPP étaient en surnombre. A la lecture de ces dispositions et au moment où le 1er ministre Jean-Marc AYRAULT vient signer en Lorraine, la Charte des engagements réciproques avec le mouvement associatif, c’est le poste de délégué départemental à la vie associative de la Meuse qui devrait également être supprimé dans un proche avenir …

Nous avons complété le tableau par des illustrations du choc des cultures professionnelles cohabitant dans les DD et DR. Malgré l’intitulé il n’y a pas cohésion, mais cohabitation et souvent incompréhension.

Pour conclure, les membres de la délégation interrogent le chef de cabinet sur les raisons qui empêchent cette régionalisation alors qu’elle est préconisée et voulue par tant de monde : réponse : « Je ne sais pas ».

Quant à la question « quels sont ces agents que la ministre rencontre et qui ne veulent surtout pas que cela bouge » ?  Même réponse : « la ministre rencontre ses agents lors de ses déplacements ». Pas les lorrains en tous les cas ! Et surtout pas les organisations syndicales largement représentatives du MSJEPVA !