L’intersyndicale SEP-UNSA et EPA-FSU boycotte la CAP des CEPJ

Les représentants des conseillers d’éducation populaire et de jeunesse sont conviés le 18 février 2013 à participer à une CAP consacrée aux avancements de grade. Cela, alors que la DRH, pardon la DGAFP, ou peut-être le Budget, ou encore la main invisible de l’Arbitrage gratifie, pour trois ans encore, d’un ratio de 5% les promotions de grade à la hors classe. Le maintien de ce mauvais ratio, le plus mauvais de tous les corps gérés par la DRH des ministères dits sociaux, va avoir pour conséquence inéluctable d’entretenir un goulot d’étranglement du 10ème échelon. Il sera déplacé au 11ème échelon en fonction des décisions de départs en retraite des collègues. Car la moyenne d’âge est élevée et les conditions de travail dégradées.

S’agit-il là d’une volonté d’éteindre le corps des CEPJ ou s’agit-il seulement de le laisser crever à petit feu ? Avez-vous préféré Charybde ou Scylla ?

Difficile pour les CEPJ que nous représentons d’envisager d’autres issues, quand ils envisagent les
mesures de gestion “arrêtées” pour eux. Comment croire que des missions dignes de leurs statuts et de leur métier vont être données aux CEPJ avec une DJEPVA dissoute dans une direction interministérielle à la jeunesse, sans plus aucune référence à l’éducation populaire, un Institut national de la jeunesse qui risque de perdre son indépendance en se voyant rattaché à cette direction, le PEJA, le service civique, le FEJ , les FONJEP, rassemblés dans une ou plusieurs agences fourre-tout … sans parler de l’absence totale de politique ministérielle dont témoigne année après année une DNO de plus en plus indigente …

Nous avons été invités à nous réjouir de l’organisation d’un concours ouvrant 10 malheureux postes, quand ce sont des dizaines de services qui sont exsangues, fonctionnant parfois avec un seul CEPJ, quand le corps – d’après les aveux mêmes de la DRH et de la DJEPVA – ne se régénère pas, quand les départs à la retraite représentent chaque année un pourcentage important des faibles effectifs !

Mais ce n’est plus seulement à cause de ce chiffre ridicule que nous nous indignons aujourd’hui : c’est que nous avons honte de l’état du corps de métier dans lequel sont invités à entrer, nos jeunes collègues. Il n’y a pas que le ratio qui soit bas pour les CEPJ, leurs traitements sont aussi les plus bas de tous les cadres A des DDI et DRJSCS, encore plus bas que certains cadres B issus d’autres administrations. Ils n’ont aucune possibilité de promotion dans le corps des CTPS dont le concours n’a été ouvert qu’une fois il y a deux ans. Et maintenant, pour resserrer encore l’impasse, on les affuble d’un ratio humiliant de passage à la hors classe !

Nous souhaitons, en outre, dénoncer fermement les conditions inacceptables dans lesquels les lauréats du concours ont été amenés à prendre leurs fonction quelques jours à peine après avoir été informés de leur affectation, sans parler de ceux qui figuraient sur la liste complémentaire, qui le vendredi adressaient des appels désespérés à une DRH aux abonnés absents pour savoir où ils seraient affectés le lundi avant d’apprendre que leur prise de fonction était repoussée d’une semaine ! Ce calendrier insensé a donné l’impression d’une pagaille et d’une absence totale de maîtrise de la situation, indigne d’un service d’Etat.

Nous vous demandons ici, avec instance, de revoir ce ratio à la hausse, tel qu’il était prévu de manière symbolique à 7%. Dans les faits le corps des CEPJ se retrouve depuis ces dernières années de RGPP revisitée en MAP la variable d’ajustement pour un fragment de masse salariale. Ce pénible constat, s’ajoutant à d’autres nous vous informons aujourd’hui que nous boycottons cette CAP. En fonction des réponses apportées, nous envisagerons quelles suites plus permanentes donner à une action qui s’avèrerait nécessaire.