Pétition des personnels des DDCSPP et DDT du Lot

Cette pétition a été signée par plus de 60% des personnels :

Les agents de la DDCSPP et de la DDT du département du LOT ont décidé de vous faire part de leurs vives inquiétudes relatives aux projets de mutualisations des fonctions supports de leurs services.

Ils constatent que ces mutualisations les impactent au quotidien : dépannage informatique et téléphonique, dépannage des photocopieurs/imprimantes, entretien et réparation des locaux, gestion du courrier, renseignements sur la carrière, la rémunération, la retraite, etc…

Pourquoi lancer ces projets de mutualisation ? Quelle est leur finalité ?

Selon l’administration, ils ont pour but d’optimiser la qualité du service rendu et d’améliorer les conditions de travail des agents de ces services.

En fait, nous comprenons qu’ils s’inscrivent toujours dans le cadre de la RGPP.

Il s’agit de gérer la pénurie actuelle ou à venir en moyens humains, matériels et financiers.

Nous sommes bien placés pour constater que les mutualisations déjà réalisées n’ont apporté aucun gain dans la qualité du service rendu, bien au contraire. Les procédures se sont alourdies, les délais se sont allongés sans que l’on puisse mettre en cause les compétences et le professionnalisme de nos collègues.

A chaque mutualisation, l’administration brandit le spectre du départ forcé en région pour convaincre les agents concernés d’accepter ces réformes.

Cet argument, qui est une forme de chantage, n’est pas acceptable.

Malgré toutes les assurances et les promesses de l’administration locale, les expériences passées d’OSE n’ont pas empêché notre département d’être classé4ème département de France le plus sacrifié en terme de perte de services publics, et donc d’agents (cf. article-enquête de l’Expansion du 28 mars 2012). La future gestion des crédits européens par les Conseils Régionaux au détriment des DDI et des Préfectures en est une des illustrations.

Nous sommes persuadés que ces mutualisations aboutiront à moyen terme à une privatisation de nos services supports et de nos missions. Pour exemple, le transfert de la gestion des rémunérations des agents du MAAF au privé et la semi-privatisation des cartes grises.

Les agents réaffirment que la vocation des Services Publics vise à garantir les valeurs comme l’égalité de traitement et d’accès à chaque citoyen dans un esprit de solidarité nationale.

Pour ce faire, le statut des fonctionnaires, présenté comme un privilège, n’est en fait que la garantie du bon fonctionnement de l’État de droit, en toute impartialité.

Les agents ne sont pas opposés à participer à des réformes de l’État qui permettraient d’améliorer la qualité du service rendu dans un esprit d’équité.

Mais ils constatent que tel n’est pas le cas et que les méthodes employées pour la création de ces services mutualisés financiers, ressources humaines et immobilier n’ont pas été conduites dans la transparence ni la concertation annoncée, à aucun niveau : local, régional et national.

Seules la qualité du service rendu et l’amélioration des conditions de travail peuvent justifier ces mutualisations, mais ces objectifs ne sont pas respectés à ce jour.