Les DDICS contre le service public

A l’occasion des voeux de la préfète l’intersyndicale EPA/SNAPS de la DDCS Seine et Marne a diffusé ce tract :

 

Les DDICS contre le Service Public

Les Directions Départementales Interministérielles de la Cohésion Sociale, créées dans le cadre de la RGPP impulsée par le précédent gouvernement et poursuivie par l’actuel avec la MAP (modernisation de l’action publique), contribuent chaque jour à la destruction du sens que comportent les missions ministérielles. Nous sommes assez lucides pour comprendre que plus de deux ans après leur création, le mariage de la carpe et du lapin ne se fera pas. Qui pense honnêtement que l’on peut animer et faire vivre côte à côte les politiques du logement, de l’hébergement, des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire, de la vie associative, de la politique de la ville, de la promotion de l’autonomie sociale, du droit des personnes, du droit des femmes… en conservant une expertise spécifique à chaque champ d’intervention ?

Le passage d’une administration de missions à une administration de gestion contribue à la perte de sens et d’efficacité des politiques publiques des différents ministères. Les DDCS censées rendre plus cohérentes et lisibles l’action de l’Etat, sont en fait des entités hybrides au fonctionnement encore plus opaque et complexe pour les usagers. Cette perte de sens a dans le même temps impacté les conditions de travail des agents générant ainsi souffrance et mal être au travail.

Nous croyons en des politiques d’Etat fortes et identifiées. Pas à des « fourre-tout » de missions dont, ni les objectifs, ni les publics, ni les méthodes ne sont communs.

Nous revendiquons un lien direct avec nos ministères d’appartenance afin d’avoir les moyens de mettre en œuvre réellement la politique pour laquelle nous sommes censés travailler.

Dans ce contexte, nos revendications sont les suivantes :

Concernant les DDI,

  1. Fin des DDI et création de pôles régionaux par domaine d’intervention. La gestion départementale des missions s’effectuant au sein d’Unités Territoriales, sur le modèle de la DIRECCTE. Concernant l’administration jeunesse et sports, nous revendiquons le rattachement à un pôle éducatif régional non lié à la cohésion sociale.

Concernant Jeunesse et Sports,

  1. Sortie des personnels jeunesse et sports du Secrétariat Général et de la Direction des Ressources Humaines des ministères dits « sociaux ». Là où le bon sens devrait naturellement conduire à organiser les RH de ceux dont les missions sont éducatives au sein d’une DRH de l’éducation, les personnels J&S relève actuellement des RH des ministères sociaux. Cette gestion ne vise actuellement qu’à annihiler la richesse des statuts, métiers et missions des personnels techniques et pédagogiques. Spécificité qui donnait justement sa légitimité à l’administration Jeunesse et Sports. Nous demandons donc, logiquement, le transfert de cette compétence au sein d’une DRH de l’éducation.

En ce début d’année, nos revendications pourraient être encore plus nombreuses (moyens humains et financiers renforcés pour l’accomplissement a minima des objectifs de la Directive Nationale d’Orientation) mais l’urgence nous contraint à cibler notre action sur ces deux axes que nous jugeons essentiels à une saine reconstruction.

 « Le monde ne sera pas détruit par ceux 

 qui font le mal, mais par ceux qui les regardent 

 sans rien faire. » Albert Einstein

Venez vous informer et débattre

Lundi 21 janvier à 11h en salle 634